Certains le savent déjà : Los Angeles s’affirme aujourd’hui comme une capitale mondiale de la création, qui n’a plus rien à envier à sa «sœur» new-yorkaise. Ce que j’ai récemment constaté au fil des expositions qui s'y tiennent, c’est l’émergence d’une nouvelle tendance dans un domaine particulier -mais fondamental dans la ville des images- la photographie. Entre mode, reportage, portraits et architecture, un certain type de photographie typiquement californienne est en train de s’affirmer, inspirée par les avant-gardes des années soixante et l’hyperréalisme plus récent. La révolution digitale, surtout, est passée par-là dans l'Etat le plus novateur du pays en matière de nouvelles technologies. Cette effervescence de la photographie l’illustre bien et la France et ses artistes y contribue.
La ville regorge d’expositions, rétrospectives et conférences sur la question. Mon ami Louis Stern- l’un des meilleurs galeristes de la ville - presentait ainsi début avril, dans sa galerie de Melrose huit «jeunes talents» du sixième art, des étudiants issus des meilleures écoles d’art de la ville. Le principe du projet «Jeunes Talents», que nous avons initié, est simple : prenez de talentueux photographes en herbe et placez-les dans une ville française, avec ses traditions et sa culture. Faites intervenir des acteurs clés de la photographie à Los Angeles, proposez le tout à une grande galerie… Le résultat est l’une des expositions les plus audacieuses et originales, avec un regard neuf sur la France d'aujourd'hui.
J’ai eu aussi le plaisir de constater la présence de nombreux photographes français, qu’ils habitent la région ou non, qu’ils soient déjà reconnus ou en passe de l’être. J’ai été, tout d’abord, heureux de voir l’exposition à la galerie Fahey/Klein d’une des références mondiales de la photographie de mode et de musique : Jean-Marie Perier. De la bande de «Salut les copains» aux acteurs d’Hollywood, de Sylvie Vartan, Johnny, Michel Polnareff, tous angelinos, à Sean Penn, Perier a su créer «un monde». Ses clichés capturent la magie des époques qui se succèdent à travers ses figures mythiques, des Sixties à nos jours, pour les rendre éternelles. J'ai adoré ses photos de mes idoles : James Brown, les Stones, les Beatles, James Ellroy, ... Jean-Marie a un enthousiasme qui ne se dément apparemment jamais. C'est sans doute pour cela que ses victimes consentantes l'aiment autant.
Dans un tout autre registre, je recommande le travail d'Olivier Pojzman, dont les panoramiques californiens, imprimés sur toile, évoquent les grands maîtres américains- David Hockney et Edward Hopper. On y voit aussi l’influence de l’hyperréalisme. Il y eut aussi la nuit «Slide Show» au Annenberg Space for Photography, le nouveau haut lieu de la photographie dans la ville inauguré pour l’occasion. Les travaux de 30 photographes de la cité des anges, dont les deux Français Mathieu Grandjean et Marc Lécureuil, reporters mais aussi esthètes ont également été présentés. Mon ami Benjamin Trigano, enfin, a proposé dans sa M+B Gallery la première exposition américaine du français Erwan Frotin. Intitulée «Strangers», celle ci a pour ambition de «capturer l’esprit des fleurs de la Villa de Noailles à Hyères ».
Mais après tout, dans la ville de Dennis Hopper, génial photographe, dans une ville qui jouit d'une aussi belle lumière, cette effervescence autour de la photographie ne devrait pas nous surprendre...
Photos:
Spencer Lowell, Aéroport Saint-Exupéry de Lyon / Projet Jeunes Talents
Vernissage de l'exposition Jean-Marie Perier: First Person Access at the Fahey/Klein Gallery in West Hollywood on April 23th, 2009
Olivier Pojzman, Venice Beach, CA
As some of you may already know, Los Angeles is today's creation’s capital of the world, and should not be envious of its New York “sister”. I have noticed, among the recent openings that are taking place here, a new emerging trend in a specific field – but fundamental in the city of images – photography. Between fashion, documentaries, portraits and architecture, a new kind of typically Californian photography is growing stronger, inspired by the avant garde movement of the sixties and more recently hyperrealism. Mostly, the digital revolution in the field of new technologies had a significant influence on the most innovative state of the nation. The city has an abundance of openings, retrospectives and conferences on the subject. My Friend Louis Stern – one of the city’s best gallery owner- set the tone. At the beginning of April, his Melrose gallery exhibited the works of eight “Jeunes Talents”, eight students from Los Angeles’ most prominent art schools. The concept behind “Jeunes Talents”, a program that we initiated, is simple: take young talented photographers and introduce them to a French city with its own traditions and culture. Enroll key Los Angeles photography actors in the process and offer the whole package to a great art gallery…The result is one of the most audacious and unique exhibition to date, with a fresh look on today’s France.
I was delighted to note that several French photographers, already established or soon to be, whether they live in the area or not, are exhibited here. First, I was delighted to see the Fahey/Klein gallery exhibit one of the world’s most significant photographer of fashion and music: Jean-Marie Perier. From the members of “Salut les copains” to Hollywood actors, from Sylvie Vartan, Johnny, Michel Polnareff, all Angelinos, to Sean Penn, Perier was able to create a “world”.
His shots captured the magic of those times that came through its mystic figures, from the sixties to today, to make them eternal. I loved his photos of my idols: James Brown, the Stones, the Beatles, James Ellroy, … Jean-Marie has an everlasting enthusiasm. That is probably why his consenting victims like him so much.
On the other hand, I recommend the work of Olivier Pojzman, whom Californian panoramics, all printed on canvas, remind us of the great American masters – David Hockney and Edward Hopper. One also notices the influence of hyperrealism. Olivier was exhibiting until April 30 in the heart of downtown, along with five other French artists. Also to be mentioned was the inaugural exhibit and “Slide Show” night at the Annenberg Space for Photography, Los Angeles new reference for photography. The works of 30 photographers from the city of angels, among them the French Mathieu Grandjean and Marc Lécureuil, reporters but also esthetes were exhibited. Finally, my friend Benjamin Trigano, owner of M+B Gallery, presented the first US solo exhibition of color photographs by French photographer Erwan Frotin. The exhibition called STRANGERS “captures the flowers of Hyères, the dramatic and highly specialized world of plants in the region around the Villa Noailles”.
La ville regorge d’expositions, rétrospectives et conférences sur la question. Mon ami Louis Stern- l’un des meilleurs galeristes de la ville - presentait ainsi début avril, dans sa galerie de Melrose huit «jeunes talents» du sixième art, des étudiants issus des meilleures écoles d’art de la ville. Le principe du projet «Jeunes Talents», que nous avons initié, est simple : prenez de talentueux photographes en herbe et placez-les dans une ville française, avec ses traditions et sa culture. Faites intervenir des acteurs clés de la photographie à Los Angeles, proposez le tout à une grande galerie… Le résultat est l’une des expositions les plus audacieuses et originales, avec un regard neuf sur la France d'aujourd'hui.
J’ai eu aussi le plaisir de constater la présence de nombreux photographes français, qu’ils habitent la région ou non, qu’ils soient déjà reconnus ou en passe de l’être. J’ai été, tout d’abord, heureux de voir l’exposition à la galerie Fahey/Klein d’une des références mondiales de la photographie de mode et de musique : Jean-Marie Perier. De la bande de «Salut les copains» aux acteurs d’Hollywood, de Sylvie Vartan, Johnny, Michel Polnareff, tous angelinos, à Sean Penn, Perier a su créer «un monde». Ses clichés capturent la magie des époques qui se succèdent à travers ses figures mythiques, des Sixties à nos jours, pour les rendre éternelles. J'ai adoré ses photos de mes idoles : James Brown, les Stones, les Beatles, James Ellroy, ... Jean-Marie a un enthousiasme qui ne se dément apparemment jamais. C'est sans doute pour cela que ses victimes consentantes l'aiment autant.
Dans un tout autre registre, je recommande le travail d'Olivier Pojzman, dont les panoramiques californiens, imprimés sur toile, évoquent les grands maîtres américains- David Hockney et Edward Hopper. On y voit aussi l’influence de l’hyperréalisme. Il y eut aussi la nuit «Slide Show» au Annenberg Space for Photography, le nouveau haut lieu de la photographie dans la ville inauguré pour l’occasion. Les travaux de 30 photographes de la cité des anges, dont les deux Français Mathieu Grandjean et Marc Lécureuil, reporters mais aussi esthètes ont également été présentés. Mon ami Benjamin Trigano, enfin, a proposé dans sa M+B Gallery la première exposition américaine du français Erwan Frotin. Intitulée «Strangers», celle ci a pour ambition de «capturer l’esprit des fleurs de la Villa de Noailles à Hyères ».
Mais après tout, dans la ville de Dennis Hopper, génial photographe, dans une ville qui jouit d'une aussi belle lumière, cette effervescence autour de la photographie ne devrait pas nous surprendre...
Photos:
Spencer Lowell, Aéroport Saint-Exupéry de Lyon / Projet Jeunes Talents
Vernissage de l'exposition Jean-Marie Perier: First Person Access at the Fahey/Klein Gallery in West Hollywood on April 23th, 2009
Olivier Pojzman, Venice Beach, CA
--------------------
As some of you may already know, Los Angeles is today's creation’s capital of the world, and should not be envious of its New York “sister”. I have noticed, among the recent openings that are taking place here, a new emerging trend in a specific field – but fundamental in the city of images – photography. Between fashion, documentaries, portraits and architecture, a new kind of typically Californian photography is growing stronger, inspired by the avant garde movement of the sixties and more recently hyperrealism. Mostly, the digital revolution in the field of new technologies had a significant influence on the most innovative state of the nation. The city has an abundance of openings, retrospectives and conferences on the subject. My Friend Louis Stern – one of the city’s best gallery owner- set the tone. At the beginning of April, his Melrose gallery exhibited the works of eight “Jeunes Talents”, eight students from Los Angeles’ most prominent art schools. The concept behind “Jeunes Talents”, a program that we initiated, is simple: take young talented photographers and introduce them to a French city with its own traditions and culture. Enroll key Los Angeles photography actors in the process and offer the whole package to a great art gallery…The result is one of the most audacious and unique exhibition to date, with a fresh look on today’s France.
I was delighted to note that several French photographers, already established or soon to be, whether they live in the area or not, are exhibited here. First, I was delighted to see the Fahey/Klein gallery exhibit one of the world’s most significant photographer of fashion and music: Jean-Marie Perier. From the members of “Salut les copains” to Hollywood actors, from Sylvie Vartan, Johnny, Michel Polnareff, all Angelinos, to Sean Penn, Perier was able to create a “world”.
His shots captured the magic of those times that came through its mystic figures, from the sixties to today, to make them eternal. I loved his photos of my idols: James Brown, the Stones, the Beatles, James Ellroy, … Jean-Marie has an everlasting enthusiasm. That is probably why his consenting victims like him so much.
On the other hand, I recommend the work of Olivier Pojzman, whom Californian panoramics, all printed on canvas, remind us of the great American masters – David Hockney and Edward Hopper. One also notices the influence of hyperrealism. Olivier was exhibiting until April 30 in the heart of downtown, along with five other French artists. Also to be mentioned was the inaugural exhibit and “Slide Show” night at the Annenberg Space for Photography, Los Angeles new reference for photography. The works of 30 photographers from the city of angels, among them the French Mathieu Grandjean and Marc Lécureuil, reporters but also esthetes were exhibited. Finally, my friend Benjamin Trigano, owner of M+B Gallery, presented the first US solo exhibition of color photographs by French photographer Erwan Frotin. The exhibition called STRANGERS “captures the flowers of Hyères, the dramatic and highly specialized world of plants in the region around the Villa Noailles”.
No comments:
Post a Comment