Friday, May 8, 2009

Hollywood soutient la lutte à la française contre le piratage


Jeudi 23 avril, en marge du festival COLCOA, le festival du cinéma français de Los Angeles, nous avons tenu, en présence de Costa Gavras, et avec les principaux organes représentatifs de l'industrie du cinéma français (Sacem, SACD, ARP,...) et américains (Directors Guild of America, Motion Pictures Association, Writers Guild of America...) et les majors (Sony Pictures Entertainment, NBC Universal, Warner Bros, Paramount, ...), un séminaire sur le piratage audiovisuel. Costa Gavras a rappelé la nécessité d'une mobilisation massive des artistes et des professionnels du cinéma contre la piraterie, en soulignant qu'il ne s'agissait pas seulement d'une défense des droits des auteurs mais aussi d'une nécessité économique pour la production et la diffusion des films. Costa a d'ailleurs eu le courage de proposer que des artistes de toutes nationalités prononcent une déclaration commune en ce sens lors du prochain festival de Cannes.

Ce que j'ai entendu de la bouche des participants américains, notamment de Jay Roth, le directeur général de la Directors Guild of America (DGA), c'est un soutien unanime et solennel au projet de loi "internet et création". Jay Roth a incité les deux communautés professionnelles française et américaine à s'unir pour délivrer un message commun qui puisse être compris par les publics français et américain et, au-delà, du monde entier.

Ce soutien des professionnels américains ne m'a pas étonné. Deux semaines avant, j'avais assisté à une audition ("hearing") de la commission des affaires étrangères de la chambre des représentants organisé à Los Angeles sur ce sujet. Steven Soderbergh, l'immense réalisateur, qui était entendu en tant que vice-président de la DGA, en même temps que les patrons d'Universal Music et de Walt Disney Pictures, avait alors cité l'initiative française comme un modèle à suivre pour l'Amérique.

Ce projet de loi bénéficie depuis ses premières heures d'un grand intérêt ici, au coeur même de l'industrie cinématographique américaine. Tous nos partenaires attendent de la France des "premiers pas" officiels qui ouvriront la voie à des solutions graduées et efficaces ailleurs dans le monde pour enrayer ce qui est enfin considéré pour ce qu'il est : un fléau destructeur pour les artistes mais aussi pour tous les métiers du cinéma et de la musique.

Les enjeux sont de taille, et la responsabilité de la France, dont l'industrie cinématographique est la troisième au monde (plus de 220 films produits en 2008) d'autant plus importante. Le soutien officiel de la DGA dans un récent communiqué en faveur de la loi "création et internet" est bien la preuve que les choses avancent, et qu'il y a désormais des solutions anti-piratage qui séduisent le plus grand nombre, et notamment la première industrie cinématographique au monde. Le président Obama lui-même a tenu des propos qui montraient son intérêt pour cette problématique.

La suite dans quelques jours, avec le nouvel examen de la loi par le Parlement français...


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Hollywood supports the French fight against anti-piracy

On April 23, during COLCOA film festival, the French film festival in Los Angeles, we, along with French filmmaker Costa Gavras, the main representatives of the French film industry (Sacem, SACD, ARP,...), the major american unions (Directors Guild of America, Motion Pictures Association, Writers Guild of America...) and the most prominent studios (Sony Pictures Entertainment, NBC Universal, Warner Bros, Paramount, ...) took part in an anti-piracy seminar.

Costa Gavras reminded us of the necessity of all artists and members of the film community to take a stand against piracy, highlighting that it is not only a matter of defending copyrights but also an economical necessity for productions to live and films to be screened. Costa had the courage to suggest that all artists, no matter their nationality, elaborate a common declaration to be read during this year’s Cannes Film Festival.

What I gathered from our American counterparts, among them Jay Roth, Executive Director of the Directors Guild of America (DGA), is an undisputed support to the bill “internet and creation”. Jay Roth invited the French and American film industries to unite in order to deliver a common message that would be understood by both French and American audiences, as well as international ones.

This support coming from American film executives did not surprise me. Two weeks ago, I attended a hearing at the House of the Foreign Affairs Committee in Los Angeles regarding that matter. Steven Soderbergh, the well-known director, was being heard as Vice-President of the DGA (along with executives from Universal Music and Walt Disney Pictures) called the French initiative an example to be followed.

From the beginning this bill has generated a lot of interest here, the heart of the American film industry. Our partners are waiting for France to take the official “first steps” which will then open the door to efficient and gradual solutions somewhere else in the world in order to eradicate what is considered to be a destructive curse for artists but also for all the professions around the film and music industries.

The stakes are high, and France’s responsibility is especially significant as its film industry is the world’s third largest (over 220 films produced in 2008). The official support of the DGA in a recent release approving the “creation and internet” bill is the proof that things are moving forward, and that there are anti-piracy solutions that suit most and especially the world’s first film industry. President Obama has expressed his interest in the issue.

To be continued… with a new review of the bill by the French parliament…


36 comments:

  1. En effet ce projet de loi est intéressant, si l'on met de côté le fait qu'il soit inapplicable, qu'il fait peser sur l'internaute une présomption de culpabilité, qu'il bafoue le droit à la défense, et de surcroit le fait qu'il soit totalement inutile, puisque la culture se porte très bien, merci pour elle.

    Rappel : les avertissements seront envoyés sur la base de "faits susceptibles de constituer" un manquement à l'obligation de surveillance de la connexion.

    Bonne journée.

    Guillaume

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  2. This is good work for Hollywood too, because since Jack Valenti's death nobody in Hollywood in particular has been associated with combatting pirating at the global level. Thanks for the comprehensive recap from the COLCOA event.

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  3. Au moins les Américains ont le mérité d'appeler un chat un chat. Il s'agit bien de sauver l'industrie audiovisuelle, bien plus que de protéger la création artistique. Vous ne trouverez pas en France de pro-Hadopi tenant ce langage de vérité.

    Par ailleurs, selon l'excellent eco89, il semble que le principe de la riposte graduée soit déjà en place aux EU:
    "Un système dit de « riposte graduée » a été mis en place dès 2008. Il s'agit d'un accord entre la Recording Industry Association of America (représentant les maisons de disques) et les FAI : un internaute qui télécharge illégalement peut être sanctionné après avoir été signalé auprès de son fournisseur d'accès.
    La sanction peut aller jusqu'à la suspension de l'abonnement Internet, ce que rechignent à faire les FAI, estimant que leur rôle n'est pas de se substituer aux tribunaux." (remarquez, en même temps, je les comprends)

    et puis, puisque vous faites de la veille sur cette laborieuse transition de l'industrie Audiovisuelle, je me permets d'attirer votre attention sur cette étude qui nous apprend que les Internautes téléchargeant en P2P sont les plus gros consommateurs de contenus payants.
    http://www.cnetfrance.fr/news/internet/telechargement-illegal-achat-musique-ligne-39393285.htm

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  4. Bonjour.
    Je suis étonné de voir encore des gens croire en une loi totalement dépassé.
    En plus de couté des fortunes. Elle ne fera que punir les petits téléchargeurs. Parce que croyez moi, ceux qui sont adeptes du téléchargement de masse, savent comment contourner cette loi en téléchargeant anonymement, on trouve des articles à la pelle qui explique comment faire. Une recherche de 3 secondes sur Google pourra vous convaincre.


    Faut aussi prendre en compte que cette loi n'aidera en rien les artistes, si ce n'est de leur privé d'une partie de leur publique. Elle n'aidera qu'a renflouer le porte feuille des majors ( deja bien plein ).

    Le téléchargement a petite dose a aussi des aspect très positif ( lire l'interview du chanteur de Massilia sound systèm, qui ne touche que 5 centimes par album vendu )
    Le weekend dernier encore, je suis allé voir un groupe à Macon ( près de Lyon ) d'un groupe Americain, qui n'est absolument pas distribué en France ( si ce n'est en import : 40€ l'album et des mois d'attente ) Comment pensez vous qu'un groupe puisse remplir des salles complête de fan, connaissant toutes leurs chansons par coeur, si ils n'ont pas pu acheter leur album ?

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  5. Je suis tout a fait d'accord avec cette article. Il faut éradiquer les vilains pirates, qui tuent les artistes en volant leur création.

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  6. Une loi qui ne sera jamais appliquée de toute façon ...

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  7. Il faut légiférer le téléchargement sur Internet mais la loi Hadopi n'apporte pas de réelle solution mais je ne vais pas relister les incohérences. Il faut prendre et essayer de comprendre le problème dans sa globalité, la société de consommation des filmes et de la musique évolue. Les supports se dématérialise. Il ne faut pas freiner cette évolution mais essayer de l'encadrer. Par exemple la licence globale n'est pas la réponse ultime mais celà peut être l'un des éléments de réponse globale. Le problème n'est pas simple, mais Hadopi n'est clairement pas une bonne réponse.

    Cordialement

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  8. This project is nonsense, sellers have to change if they want to survive, customers are not enemies and they use the easiest way to accesss films ans musics.

    HADOPI is based on securing your internet connection. Any French Internet User will have to be an Internet security expert !
    It will punish people if their IP address is found illegaly downloading.
    There is no way you can stop people to put your IP address (maybe by chance) on a P2P network.

    HADOPI is a shame for France and is not an answer for the global problem of illegal downloading.

    Majors could use Internet to distribute TV shows or movies all over the world at the very same moment, why don't they use that with local ads ??


    PS : SACEM does not deal with movies, only music which is a different market and has to be treated differently

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  9. Pereira Jean-MichelMay 10, 2009 at 4:19 AM

    Je suis contre le piratage, mais avec hadopi je serais présumé coupable...et que l'on compte pas sur moi pour accepter un logiciel espion sur mon ordi...je préfèrerais arrêter mon abonnement. Là je suis en colère et je boycott tous les produits culturels.

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  10. Well, should I refresh your mind that only France will do that kind of crazy illegal system ?

    Even in USA, UK, Japan, Australia and so many more decided not to do same 'cause it will help nobody and it's impossible to do so !

    So only business man wanna money but we, people wanna freedom and our rights !

    Thx

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  11. Mouai..
    1/ quid de la neutralité du web
    2/ quid de l'accroissement des revenus des auteurs/créateurs
    3/ quid de l'offre en ligne "légale"
    4/ quid des libertés individuelles des citoyens et de leurs droits à une procédure équitable
    Ce projet de loi n'a aucun avenir en France ou ailleurs. Il tente à tord de lutter contre le progrès au lieu d'utiliser celui-ci pour rémunérer plus efficacement ceux qui comptent : ceux qui créent ! Ce projet de loi marginalise artistes & internautes pour satisfaire les distributeurs.
    Inadmissible!

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  12. Il FAUT protéger la création, mais en bafouant les libertés individuelles des français.

    Techniquement, cette loi est déjà dépassée, et ne sera qu'un frein au développement d'Internet en France, sur qui on met encore l'étiquette de "lieu dangereux de toutes les débauches et escroqueries".

    Développez les offres légales, innovez en matière de distribution, rencontrez les acteurs innovants qui, tous les jours, travaillent à imaginer de nouveaux canaux de distribution, plus proches des attentes des consommateurs de 2009, au lieu de faire des réunions avec la Sacem et Universal, qui ont tout intérêt à tout faire pour tenter de conserver les vieux modèles grâce auxquels il gagnaient plein d'argent, sans se soucier du consommateur. Le problème, c'est que ces vieux modèles sont aujourd'hui obsolètes, et qu'aucune loi, la plus liberticide qu'elle soit, ne pourra rien n'y faire...

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  13. Projet de loi surtout ridicule allant à l'encontre même des principes les plus basiques de notre... démocratie: renversement de la charge de la preuve, filtrage, flicage, donne à des entités privées des droits que même un juge anti-terro n'a pas.

    Et je ne m'attarde même pas sur l'aspect technique complètement à la ramasse et l'impasse que fait ce projet concernant le Droit et la Constitution française et surtout le Droit européenne.

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  14. En effet, cela n'est pas étonnant comme vous le soulignez. De quoi rêve chaque commerçant? Simplement d'avoir des clients captifs. Et bien Hollywood, c'est pareil. Et là, ô comble de la félicité, le gouvernement élu par ces clients se propose de régir lui-même la prison dans laquelle ils seront enfermés. Mieux encore, ça ne coûtera pas un sous aux dits commerçants!

    Il semble, Monsieur Martinon, qu'une réalité vous échappe, comme elle échappe aussi au gouvernement que vous représentez à Los Angeles: les prétendus "pirates" comme vous les nommez, d'une part ne lèse en aucun cas les prétendus "artistes" (des études on montré que ceux qui téléchargeaient le plus étaient assi ceux qui achetaient le plus), d'autres part, ils sont à la pointe de l'invention d'une nouvelle économie de l'immatériel, voire d'une économie tout court, reposant sur l'échange réciproque et les biens communs accessibles à tous.

    Hollywood est à la pointe d'un modèle de société dépassé. Lire les réactions que vous rapportez le prouve: il est prêt à emprisonner le reste du monde afin de conforter ses certitudes et sa prééminence. Où est l'art là-dedans, je vous demande? Réveillez-vous!

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  15. C'est un très beau projet pour deux raisons:

    L'unanimité des artistes Français a décidé de soutenir un projet qui permettra la surveillance des oeuvres, mais aussi une surveillance des usages des internautes.

    De plus, le projet va créer une juridiction administrative d'exception pour la défense non pas de l'intérêt général, mais de l'intérêt de quelques organismes qui aidé par des milices privés traqueront les IP sur le net, et comme nos le savons une IP est une preuve incontestable.

    Puis la présomption d'innocence pourra tomber, tous les internautes sont présumés coupable de ne pas avoir sécurisé leurs lignes ADSl avec le logiciel de sécurisation labélisé Hadopi qui bien sûr est payant et non compatible mac/ Linux.

    Il faut protéger la création Française, rien n'est gratuit dans la vie, cette loi de répréssion à un esprit pédagogique qui doit créer un climat psychologique et aider le peuple Français à aimer sa création culturelle.

    l'offre légale est chère et plutôt minable, mais les acteurs du secteur veulent de a répréssion avant de créer une offre qui ringardissera le piratage....

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  16. En même temps, cela parait un peu comme une évidence. D'une part, si pour les acteurs d'Hollywood, il s'agit d'éviter le piratage, c'est normal qu'ils soient d'accord.
    Ensuite, en quoi, leur intérêt devrait être plus important que celui des citoyens.
    La loi doit avant tout défendre l'intérêt général et non l'intérêt particulier, même s'il s'agit d'une industrie puissante.
    Sans quoi autant laisser Martin Bouygues diriger la France directement vu qu'il le fait déjà quelque peu indirectement.

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  17. Avec Choruss, ce sont les majors américaines elles-mêmes qui testent la licence globale... la France ne serait-elle qu'un labo grandeur nature pour tester l'approche répressive, pendant que l'approche permissive est testée ailleurs ?

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  18. Bien sur qu'il faut enrayer le piratage , mais la solution choisit par la France loi dite HADOPI
    va à l'encontre des libertés , et on se retrouve coupable et privé de net sans pouvoir se défendre au préalable.

    Il doi t y avoir des solutions intermediaire pour trouver un terrain d'entente permettant a qui de droit de profiter de son travail a sa juste rémunération. ( licence globale ou quelques choses d'assimilé )

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  19. Monter ces artistes contre leur public ne renforcera qu'une seule chose : leur boycott...ça laissera plus de place aux autres ! :-)

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  20. Too bad French filmmakers, artists and writers are not thrilled with this law!

    http://www.boingboing.net/2009/04/30/french-film-makers-a.html

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  21. Quel scoop! Ce projet de loi a été façonné par et pour l'"industrie culturelle, donc forcement ça leur plait...

    Mais au juste, que veut dire cette notion là : "industrie culturelle". L'association de ces 2 termes ne vous choque-t-elle pas ?

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  22. Comment peut-on encore appeler cela "internet et création" alors qu'il n'y a absolument rien de positif pour la création dans ce texte.

    "Internet et répression", oui...

    Il faut que vous compreniez que l'on peut être à la fois contre le piratage et contre Hadopi. Sérieusement, Hadopi est une usine à faire accuser des innocents(*), ça va être du grand n'importe quoi si jamais le texte est appliqué un jour...

    L'internet est une fantastique source de croissance, ce n'est pas en lui mettant des bâtons dans les roues que nous sortirons de cette crise !

    (*) sans leur donner les moyens de prouver leur innocence, bien sûr !

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  23. Combien vous faudra t'il de temps pour comprendre que ce n'est pas possible d'arrêter le piratage.
    Expliquez-moi comment arrêter des logiciels de ce type : http://oneswarm.cs.washington.edu/ qui ne font que commencer.

    Pour la loi HADOPI en particulier :
    - dites moi comment peut-on prouver son innocence lorsqu'on est accusé à tord.
    - dites moi comment peuvent-ils contrôler que des "logiciel de sécurisations" sont installés. (sans parler du fait qu'il ne peuvent pas être efficace, et du problème des logiciels libres)

    Et ce ne sont pas des opinions, ce sont des faits techniques, sur lesquels la ministre et le rapporteur ont refuser de répondre.

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  24. @Guillaume, pas mieux.

    @David Martinon: là, juste comme ça, en quoi Hadopi protège les auteurs? Seront-ils mieux rémunérés? Les distributeurs et autres intermédiaires - qui n'ont pas su prendre le virage d'Internet (et c'est bien là tout le problème) réduiront-ils les marges faites sur ces mêmes auteurs? Bien évidemment non. Hadopi est juste inapplicable techniquement & indéfendable sur le plan des libertés publiques, et vous le savez.

    Dernier point: juste un texte, libre de droits... d'une future eurodéputée. A méditer... http://owni.fr/2009/05/04/pourquoi-je-signe-le-pacte-pour-les-libertes-numeriques-par-sandrine-belier/

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  25. Et pour soutenir une loi, ont ils eu idée de la lire ?

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  26. Je suis du même avis que Guillaume, loi inapplicable, liberticide.
    La connexion sera coupé par de fait succeptible de constituer une infraction.

    Je pense que les réseaux privées(IPredator) ont de beaux jours devant.

    Les mails (correspondance privées) seront egalement surveillé, est-ce comme pour le cadre de TF1, nos messages privées seront transmis à nos employeurs ?
    Ou sera t on aussi obligé de cryptés nos echanges privés ?

    Bien venu en France, vivement qu'on vote

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  27. "Le pouvoir a horreur de la liberté."

    Je reviens du ciné où j'ai été voir "Good Morning England", ce film qui raconte l'histoire d'une radio pirate, sur un bateau (Radio Rock), au large des côtes Anglaises, dans les années soixante (inspiré de Radio Caroline).

    Il y a un contexte, celui d'un pays qui interdisait le rock à la radio, alors même que les stones et les Beatles faisaient un carton sur son propre sol. Une époque assez électrique, fantastique, qui allait donner naissance aux évènements de 68 un peu partout dans le monde.

    L'Angleterre était pop, son gouvernement ne le savait pas. Ou plutôt, ne le voulait pas.

    Il y a donc eu des dingues pour monter des radios sur des bateaux ou des plateformes, et braver les interdits (Radio Sutch, Radio Atlanta, qui devient vite Radio Caroline South, Radio London, Radio Invicta...). Et pourquoi ? Juste pour le rock et une certaine idée de la liberté et de la jeunesse. Parce que l'on ne pouvait empêcher le progrès et la diffusion des programmes, parce qu'il fallait en finir avec la censure et la pensée unique.

    On pourrait mettre le meilleur cadenas à une barrière, quand un petit groupe devient une foule, la barrière cède, c'est inéluctable.

    Que retient-on aujourd'hui de cette histoire et des pionniers de radio Caroline ?

    Rien, l'histoire se répète.

    Aujourd'hui ce ne sont plus les ondes qui sont un espace de liberté à conquérir, mais Internet qui est un espace de liberté à conserver.

    Pour faire peur aux gens on parle de pédophilie, de pornographie, et de toutes les horreurs possibles. Ce sont des députés, incapable de définir le Web 2.0 qui légifèrent au nom des droits des artistes et qui vont surveiller nos correspondance et fliquer nos transferts, en réalité pour le plus grand bien des "Majors Companies".



    La radio Pirate aujourd'hui ce sont des amateurs qui créent le réseau Thor, qui lancent des navigateurs qui ne conservent pas les IP de leurs internautes. Ce sont des jeunes prets à prendre des risques pour préserver des espaces de liberté, pas de vulgaires Downloaders de musique gratuites, car c'est à ça qu'on voudrait simplement les réduire.

    La liberté n'est jamais acquise car «Un peuple qui est prêt à sacrifier un peu de sa liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux. » comme disait Thomas Jefferson.

    Bon séjour au paradis, David.

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  28. Regardez cela : http://www.wired.com/epicenter/2008/12/warner-music-gr/

    Et vous comprendrez que la france n'ouvre la voie à rien du tout si ce n'est le ridicule puisque les majors US mettent en place la licence globale dans les universités.

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  29. super, merci beaucoup a vous et aux majors de faire d'internet un supermarche geant ! (ou un minitel 2.0 c'est pareil)
    http://www.pcinpact.com/actu/news/50804-hadopi-david-martinon-hollywood-albanel.htm

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  30. "Hollywood soutient la lutte à la française contre le piratage"...

    Maybe Hollywood wasn't able to read the project. I mean read what is really in the text and not what Mrs Albanel try to explain.

    I don't think hollywood is against the "Déclaration des droits de l'hommes" and wanna control all internet...

    Then french gouvernement with HADOPI isn't against illegal downloading (which is punish by the DADSVI law) but wanna control and filter the french internet.

    Sarkozy want an internet control by him in order to prevent people's freedom. (If they are free they could vote against him...)

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  31. Les représentants de Walt Disney sont pour Hadopi...Mmmm... Walt disney... ah oui, la société qui a tenté de faire interdire les magnétoscopes il y a quelques années...

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  32. Pourquoi, si ce modèle "hadopi" semble si intéressant, 3 majors mettent en place Choruss et une licence globale ? Soient elles sont stupides soit c'est la loi. Au choix. Quel est le votre ?

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  33. Qu'il y ait nécessité de lutter contre la mise en partage de fichiers dont on ne dispose pas des droits pour le faire, personne ne le conteste.
    Mais qu'il faille faire une loi inapplicable,
    * allant même jusqu'à autoriser la triple peine (coupure internet + paiement au fournisseur d'accès pendant la coupure + interdiction de résiliation, même si déménagement + coupure du téléphone pour ceux qui ont une offre groupée + application potentielle de la DADVSI, c.-à-d. 3 ans de prison, 300 000 €) sans passage devant le juge (sauf pour DADVSI)
    * alors même que le Parlement Européen a affirmé avec véhémence que l'accès Internet consistait en un droit fondamental, et que, donc, seul un juge pourrait permettre son retrait
    * niant la présomption d'innocence
    * avec obligation de devoir payer et installer un logiciel mouchard pour espérer prouver son innocence, (logiciel encore indisponible pour au moins une année), dans le cas où la connection internet serait piratée, ou que l'adresse IP aurait été envoyée de façon malhonnête sur les réseaux P2P
    * et je passe le reste pour faire court

    pose de gros problèmes sur les compétences, l'indépendance et surtout d'honnêteté de conscience, de nos élus, de nos ministres, et de manière générale de tout le parti UMP.

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  34. La France en 3ème place au niveau de la production de films ? Pour autant que je me souvienne, la France est le plus grand producteur de films à l'échelle de l'Europe (chiffres officiels 2006/2008), mais ça s'arrête là.

    Juste un petit aide mémoire. L'Inde est le plus gros producteur mondial de films, avec plus de 1000 films produits par an, ensuite viennent les Etats-Unis le Japon et la France.

    Combien vous dites déjà ? Et surtout combien de films français parviennent à se faire une place à l'etranger ? Ce n'est pas fameux.

    Qui plus est, si on regroupe en une entité les excellents productions venues de Hong Kong, de Taiwan, de Corée, du Japon, de Chine, etc, je pense que le rapport de force est d'emblée défavorable au groupe occidental.

    Se pose la question de la pertinence cinematographiquement parlant d'une oeuvre, cela ne se calcule pas au nombre de films. Et force est de constater qu'en France, on est un peu à la traine malgrès nos incroyables prétentions artistiques. Je ne parlerais même pas ici des scénarios.

    Enfin, les films les plus interessants en Europe ne viennent malheureusement pas de la France, mais d'Europe du nord, d'Europe de l'est.

    Forcement, il faut avoir le temps de découvrir ces films, il faut de la curiosité, il faut se départir de son esprit purement chauvin, mais je vous promet qu'une fois la demarche enclanchée, cela vaut le coup.

    Après, pour ce qui est des espoirs de l'industrie cinematographique américaine vis à vis de l'Hadopi, soyons sérieux cinq minutes. Existe t-elle aux Etats-Unis ?

    Existe t-il une loi aussi inepte dans ce pays permettant à cette industrie d'obtenir la satisfaction qu'ils attendent d'autres pays ?

    Attendre que la France s'y mette, c'est attendre qu'un pays crée un précedent, le problème c'est qu'on sait très bien que ça ne marchera pas parce que ce projet de loi qui appelle en phase 2 des experimentations sur un filtrage protocolaire (c'est à dire un filtrage généralisé) est totalement à côté de la plaque et ne sera jamais viable économiquement parlant.

    Faire de la France un laboratoire travaillant sur une invention dont les consequences vont être désastreuses, c'est un peu avouer qu'ils savent que ça ne marcherait pas aux Etats Unis.

    La France a déjà abandonné beaucoup de ses idéaux. s'obstiner sur ce projet de loi lui permettrait enfin de toucher le fond.

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  36. Il est dommageable de constaté que les autorités persistent a vouloir adapté un modèle économique désuet sur internet. En effet, le rachat des droits d'auteurs par de grande firmes pour but de produire physiquement des objet (cd, audio/vidéo, cassettes ... etc) est compréhensible de par l'incapacitée des artistes a produire et a mettre sur le marché eux même ces produits. Mais la donne change pour internet, les artistes peuvent ce produire eux même(par copier coller on multiplie le produit a l'infini.) et ils n'ont besoins que d'un circuit de distribution efficace, ce qui est facile a mettre en place sur la toile. Sur le web, les majors n'ont pour rôle que d'être des intermédiaires trop gourmands.

    De plus une immense majorité des français téléchargent. Au lieu de tirer comme conclusion que la plus grande majorité des français sont hors la loi on devrais considéré que ce sont les lois qui sont mal adaptées. Il n'est absolument pas question de remettre en cause les droits d'auteurs car les artistes doivent vivres de leurs travail mais imposer un système économique désuet en menaçant les consommateurs de sanction frise l'anti-démocratie si on considère que les avantages de la loi ne vont pas aux artistes eux même mais aux majors alors que d'autres systèmes économiques peuvent être mis en place.

    Il y a de grande chance pour que ces systèmes économiques voient le jour dans les cinq ans a venir et une loi pro-major n'y changera rien.

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