Je me souviens du miracle qu'avait été fin 2005 l'élection d'Ellen
Johnson-Sirleaf, cette femme de 73 ans, diplômée des universités de Boulder
(Colorado) et d'Harvard, ancienne banquière chez Citibank, et ancienne ministre des finances, comme présidente de la République du Libéria,
au terme d'une vraie campagne électorale, digne de ce nom, face à ce grand
champion que les Parisiens adorent, George Weah, qui jouissait pourtant d'un
quasi-statut de dieu-vivant dans son pays.
Je me souviens d'avoir conseillé à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, de la rencontrer à l'occasion de sa visite à Paris en 2006. Je me souviens de son charisme tout en douceur qui avait agi sur nous pendant cette rencontre. Il en fallait pour amener une alternance démocratique dans ce petit pays d'Afrique, qu'une guerre atroce a ravagé pendant quatorze ans, causant la mort de 250 000 personnes, sous les régimes incroyablement brutaux de Samuel Doe (qui la fit emprisonner à deux reprises), puis de Charles Taylor, dont une des particularités était d'ailleurs d'avoir fait frire les oreilles de son prédécesseur et de les avoir mangées devant lui avant de l'assassiner.
Ellen Johnson-Sirleaf |
Je me souviens d'avoir conseillé à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, de la rencontrer à l'occasion de sa visite à Paris en 2006. Je me souviens de son charisme tout en douceur qui avait agi sur nous pendant cette rencontre. Il en fallait pour amener une alternance démocratique dans ce petit pays d'Afrique, qu'une guerre atroce a ravagé pendant quatorze ans, causant la mort de 250 000 personnes, sous les régimes incroyablement brutaux de Samuel Doe (qui la fit emprisonner à deux reprises), puis de Charles Taylor, dont une des particularités était d'ailleurs d'avoir fait frire les oreilles de son prédécesseur et de les avoir mangées devant lui avant de l'assassiner.
Le Libéria est la plus ancienne république d'Afrique sub-saharienne. Je me souviens d'être allé peu de temps après à Monrovia, la capitale, et d'avoir été frappé par les portraits anciens des premiers chefs de l'Etat au palais présidentiel. Tous venaient d'Amérique. Dès 1820, des esclaves noirs affranchis étaient en effet venus des Etats-Unis pour s'installer dans cette région, avec l'aide de l'American Colonization Society et le soutien du Président James Monroe. Ces colonisateurs noirs fondèrent en 1847 la république du Libéria dont la constitution prenait modèle sur la constitution américaine.
Je me souviens aujourd'hui avec fierté qu'Ellen Johnson-Sirleaf fut le premier chef d'Etat du continent africain à être reçu à l'Elysée par le président Sarkozy.
Je me souviens aujourd'hui avec fierté qu'Ellen Johnson-Sirleaf fut le premier chef d'Etat du continent africain à être reçu à l'Elysée par le président Sarkozy.