Thursday, June 3, 2010

Je me souviens de Dennis Hopper

Je ne connaissais pas le Dennis Hopper des excès, hallucinant et halluciné, décrit par Peter Biskind dans le Nouvel Hollywood.

Je l'avais rencontré par sa dernière épouse, Victoria, jeune actrice et activiste démocrate qui organisa la campagne de Barack Obama en Californie et les débats de la convention de Denver en août 2008. Je me souviens de cette discussion dans son étonnante maison d'architecte sur Indiana Avenue, près d'Abbot Kinney, à Venice, où ils vivaient avec leur petite fille dans la mezzanine, au-dessus des œuvres d'art en tous genres et des motos de collection. Je me souviens de notre projet d'une exposition des artistes visuels français ayant vécu et travaillé en Californie, dep
uis Marcel Duchamp jusqu'à Niki de Saint-Phalle, projet que nous ne mènerons pas à son terme ensemble. Je me souviens de sa passion pour l'art contemporain, et de son enthousiasme, un jour que nous visitions ensemble les collections du LACMA (Los Angeles County Museum of Art).
Je me souviens de l'exposition de ses photographies à la Cinémathèque française, en octobre 2008, à l'initiative de Serge Toubiana, et du dîner de gala en son honneur, où s'étaient rassemblés ses amis français, comme Sophie Calle. Chacun pourra d'ailleurs (re)découvrir ses oeuvres et son travail au MOCA (Museum of Contemporary Art, Downtown LA) à partir du 11 juin.


Je pense à son adorable petite fille. Le monde a perdu un artiste complet. Elle a perdu son papa.

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